Il y a encore quelques mois, je vivais dans un monde merveilleux où lorsque les poubelles disparaissent du trottoir, elles disparaissent de la surface de la terre. La pollution généralisée de la planète et le gaspillage des ressources ? Certainement pas de ma faute : je triais mes déchets, je faisais bien attention à ne rien jeter par terre et parfois, je ramassais même les détritus que je trouvais sur mon chemin. J'achetais des aliments produits en France, bio le plus souvent, bref une vraie citoyenne modèle. Et puis, un peu par hasard, j'ai acheté le livre de Béa Johnson, Zéro Déchet. Sa lecture a provoqué un véritable déclic : j'étais complètement coupée de la réalité et des conséquences de chacun des choix que je faisais. En fait, je crois que je n'en avais jamais eu conscience. Au-delà de l'impact - écologique (en moyenne, 1 français produit 390 kg de déchet par an. A multiplier par 65 millions de français. Et on ne parle même pas du reste de la planète...), - économique (on paye chaque emballage qu'on jette. A qualité équivalente, le vrac est 30 à 40% moins cher) - sanitaire ( en évitant les produits sur-emballés et sur-transformés, on évite tous les additifs, colorants et autres exhausteur de goût qui ruinent notre santé) - bénéfique (une vie plus minimaliste est moins chronophage. On gagne du temps pour soi, ses loisirs, sa famille et par incidence, on augmente notre bonheur) le zéro déchet reste pour moi un moyen de reprendre le contrôle sur nos vies. Parce que le seul pouvoir (ou presque) qui reste au citoyen lambda, c'est celui que lui confère son porte-monnaie : chaque euro dépensé envoie un message et influence le monde de demain. Chaque fois que je refuse un produit sur-emballé, que je dépense chez un artisan plutôt que dans une grande surface, que je choisis des produits locaux, bio et de saison, que je répare plutôt que de jeter, je suis le changement que je veux voir. Soyez le changement que vous voulez voir. Gandhi |